Scandale dans le territoire de Bongandange

Des milliers des grumes ont été pillés par la société SAFO-BOIS. Ils sont en train de pourrir dans la forêt de Boso-Mosuka.

pillage Des milliers des grumes ont été pillés par la société SAFO-BOIS. Ils sont en train de pourrir dans la forêt de Boso-Mosuka. Ce scandale foncier a été dénoncé par le porte parole du village qui s’est rendu à Kinshasa pour porter plainte contre la société. Après plusieurs mois de procès, il a été débouté pour défaut de qualité. Ses documents devaient être visés au niveau de l’administration du village. Il a introduit sa plainte au niveau de la Cour d’Appel, et est renttré au village pour la légalisation des documents. Ses papiers sont prêts, mais il lui manque les moyens matériels pour regagner Kinshasa. Au village ils sont désespérés, car ils n’ont pas des moyens et votre aide permettra que la justice soit faite.

A la mi- juin 2006, le porte parole du village, Mr Enzenze, est arrivé à Kinshasa avec les pièces demandées au tribunal, mais sans moyens financiers. Il a d’ailleurs fallu régler les dettes contractées pour effectuer le voyage. Il était cette fois ci muni d’un certificat d’indigence obtenu au niveau du territoire de Bongandanga.

A la Cour d’Appel de Matete, il apprend que pour son cas :

 1) on avait siégé le 9 mars 06. La partie adverse avait profité de son absence pour demander qu’on décrète le " défaut congé ". L’affaire avait été prise en délibéré le même jour et suivant l’avis du ministère Public, en considérant le " défaut congé " à la charge de la partie demanderesse tout en laissant les frais du procès calculés à 11440 FC à la charge de l’appelant, à l’audience du 5 mai 06, au cours de laquelle aucune partie ne s’est présentée.

 2) par la procuration spéciale qu’il avait envoyée à un avocat du Service Forêt, à Kinshasa, comme aucune somme d’argent n’avait été envoyée, une suite favorable ne pouvait être attendue.

Malgré tout, l’avocat écrivit au Tribunal le 13 mars 06 pour demander la réouverture du débat, ce qui lui fut refusé. Comme aucune notification n’avait été envoyée à Mr Enzenze, le greffier a conseillé de réclamer la transmission de toutes les pièces au niveau de la Cour d’Appel, car cela n’avait pas été fait, malgré le payement des frais. C’était donc possible de rouvrir les débats, mais il fallait de l’argent pour que l’avocat, qu’on pouvait lui désigner, accepte de travailler. Découragé et dépité, il ne pouvait qu’abandonner pour le moment le procès.

Il est donc rentré au village fin juin 07.

Au niveau du village, les sociétés d’exploitation ont retiré présentement leurs engins. Il est à rappeler ici que, alors que le procès pour l’exploitation illégale était en cours, les exploitants, en complicité avec les autorités politico-administratives, se sont précipités au village et ont fait signer aux responsables coutumiers, profitant de l’absence du porte parole, une convention pour l’exploitation de la forêt. Les termes de la convention sont très honteux pour notre époque car ils s’expriment en sacs de sel, de sucre, machettes, tôles, limes , haches, quelques pièces de wax … Seuls certains responsables coutumiers qui bénéficiaient en plus de manière individuelle de certains avantages matériels continuent à regretter leur départ et ne manqueraient pas de faire d’autres accords qui ne profiteraient qu’à eux.

Le village ainsi que la population n’ont tiré aucun profit de l’exploitation des grumes dans le secteur et toute la population environnante qui n’a plus de forêt vient s’approvisionner dans la partie restante de la forêt de Boso Mosuka.

Comment faire pour protéger le peu de forêt qui reste ?

Le porte parole du village se bat depuis plus d’une dizaine d’années pour sauvegarder la forêt et toute sa vie de famille a été bouleversée pour cela. Dépourvu de ressources, il ne sait plus à quel saint se vouer et voudrait s’occuper un peu plus de son école, l’institut de Boso Mayale. Il va s’atteler à renforcer le comité de l’association pour la protection et la défense des intérêts du village de Boso-Mosuka en particulier et de tout le groupement de Bogbonga en général. Aux dernières nouvelles, ces sociétés d’exploitation ont quitté le secteur et ont eu quelques problèmes avec la population pour récupérer leur matériel abandonné sur les lieux.

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